Lettre ouverte à un "Directeur" d'EHPAD ...

27/10/2016 09:35

Monsieur le Directeur ;

C’est maintenant un ex-salarié, libre de toute contrainte , qui vous écrit cette missive. Lors de notre entretien, je vous ai dis «  que vous étiez un incapable » sous entendu de diriger une maison de retraite. Réflexion faite, je le crois vraiment.

Le fait de rencontrer quelques ASH, voir AS , auxquelles vous  faite miroité que vous êtes la porte de sortie à leurs problèmes, comme à leur vie monotomne,  nuit gravement à votre "autorité" aux yeux du personnel. Que vous soyez un ancien dirigeant de club de vacances, je veux bien le croire, mais que vous ayez été bombardé « Directeur d’un EHPAD » ça j’ai beaucoup de mal à le comprendre ! Cette missive peut , il est certain, vous paraître « agressive » et vous avez, pour une fois, absolument raison. Elle l’est.

Vous avez pris la décision de me licencier sous un prétexte qui n’en est pas un, mais il vous fallait un « bouc émissaire ». Bouc émissaire que vous avez trouvé en moi. Gagnant ma vie dans la normalité de choses, je représente sans doute pour le Groupe qui vous a embauché une vision trop éclectique , trop « âgée », une rémunération perçue qui va au-delà de celle qui semble régulièrement versée, ce qui n’est pas dans le but de ce groupe, puisque sa devise semble être «  faire le maximum, en gagnant le minimum » ! Ce qui, entre nous, peut être qualifié de discriminatoire… Mais passons… passons aussi sur le fait qu’une cause plus grave, où des abandons de poste n’ont pas été sanctionnés : ils provenaient, il est vrai, d’ASH ou d’AS que vous connaissez bien ! Sans compter que quelques AS, non formées, se sont enfermées dehors la nuit, laissant les résidents sans aucune surveillance. Mais cela est resté sous silence... Le manipulateur que vous êtes était sans doute à l'oeuvre ! L’ancienne Direction avait su rendre de cette EHPAD une maison de retraire recherchée pour sa convivialité , son esprit familial, très recherché, sa gentillesse et son arrangement vis à vis des résidents et de leurs enfants. Mais tout cela à été balayé, au nom d'un certain mercantilisme, qui plus est au moment où son directeur avait des problèmes de santé. Je retiendrai la délicatesse de l’action !!

Depuis votre arrivée, tous semble se dégrader. Des erreurs successives sur les comptes des résidents ne cessent d’apparaître; un manquement évident dans la gestion journalière des dossiers ne cesse d’être récurrent; le management de vos salariés est catastrophique; le rappel de nombreux impayés n’a jamais été aussi réel. L’absence de personnel à l’accueil se traduit par un téléphone qui sonne désespérément, et que personne ne décroche; un abandon régulier des visiteurs qui ne savent à qui s’adresser ! Sans compter les « crêpages de chignons » au sein même de votre bureau ! Vous « déléguez » à tout va, car vous ne connaissez pas le minimum de ce qu’un Directeur de Maison de retraite doit savoir faire ! Vous n’êtes même pas en mesure de vérifier les alarmes incendie, ni d’arrêter ces derniers lors d’un déclenchement intempestif. Et cerise sur le gâteau, vous demandez de l'aide à l'anciene Directeur ! De ce fait, vous dégagez du temps libre (!) pour aller porter votre parole (!) sous forme de conférences  à des étudiants, qui, ne sachant rien de vous, vont vous écouter ! Alors que dans votre métier actuel, vous êtes absent, totalement. Navrant.

Vous avez mis dehors des ASH compétentes, sans jamais pouvoir les remplacer. Vous avez mis dehors une psychologue, avec ses défauts et ses qualités, inhérents à tout individu normalement constitué ; Vous avez fini par l’écœurer de son travail, car ce que vous lui demandiez n’avait rien à voir avec sa profession. Et depuis son licenciement, elle n’a pas été remplacée ! Vous avez écœuré la secrétaire d’accueil, lui donnant en charge de travail ce pour quoi elle n’avait aucune formation, travail qui du reste vous incombait totalement ! A tel point que cette personne a préféré quitter l’établissement, sans remplacement aucun ! Vous faites tourner cette EHPAD avec trois IDE, alors qu’il en faut quatre, sans compter les fins de semaines et les jours fériés, ou un seul infirmier/ère est en poste ! Et où tout lui est demandé  de gérer : soins, salariés absents, problèmes administratifs ! Mais chut ! Place à l’omerta .. ! Vous êtes manipulateur, nous le savons, à tel point que malgré tous ces défauts, vous êtes toujours en place !! Incompréhensible, encore !

Tout cela pour vous dire que je suis quand même heureux de partir. Mais ne vous leurrez pas, nous n'avons pas fini de vous rencontrer : vous n'êtes qu'un pion sur le grand échiquier de la vie ! Et nous saurons vous déplacer !

Et, comme vous pouvez vous y attendre, je ne vous salue pas !

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